« Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs », auteur : Marshall B Rosenberg.
Les bases de la gestion de conflit
Soyons simple et direct. Marshall B. Rosenberg a posé les bases d’une communication non violente, basée sur l’écoute, la reformulation, l’empathie … dans les années 1970, et le livre auquel il est fait référence en haut de cet article a vu sa première édition paraître dans les années 2000. La CNV (Communication Non Violente) fait l’objet d’un enseignement complet, très utile notamment par exemple pour les médiateurs ou conciliateurs.
Je vous encourage vivement à lire, ou écouter en livre audio, le ou les ouvrages de Marshall B. Rosenberg, ils sont assez riches d’exemples permettant de mesurer à la fois la pertinence, mais aussi la difficulté de mise en oeuvre du concept.
Les 4 étapes d’un échange constructif
De manière extrêmement simplifiée et synthétique, la « gestion de conflit » (sous réserve d’avoir différencier le mot « conflit » du mot « désaccord »…) se déroule en 4 étapes :
- Décrire un problème
- Exprimer les effets sur vous (sentiments) et sur l’organisation
- Suggérer des solutions applicables (ou faire suggérer, si votre interlocuteur est « volontaire »)
- Conclure avec les conséquences positives de l’acceptation des solutions
Décrire le problème, et ses effets sur vous et l’organisation, consiste en fait à décentrer le regard et à le placer au niveau des faits (et ce que vous ressentez étant aussi un fait). Cela permet à votre interlocuteur de voir les évènements avec un regard plus neutre, factuel. Cette manière de raconter les faits, sans être accusatrice ou culpabilisante pour l’une ou l’autre des parties, devient « non violente », c’est à dire « bienveillante ». Décrire n’est pas juger, si vous arrivez à distancier votre perception et votre interprétation de ce qui est vécu par votre interlocuteur ou votre équipe.
Enfin, la dernière étape est la plus importante, si elle n’a pas pu être prise en compte dans la mise au point de la solution : qu’avez-vous à gagner l’un et l’autre du respect de cette nouvelle manière de fonctionner ? Parce que ne rêvons pas, qui dit changement volontaire, dit effort, et qui dit effort, dit tendance naturelle à l’éviter !